À deux jours de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, une conférence de presse s'est tenue ce matin au Paris Media Centre, en présence d'Anne Hidalgo, Maire de Paris, d’Andrew Parsons, Président du Comité International Paralympique, de Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du sport, et de Lamia El Araje, adjointe à la maire de Paris en charge de la santé.
Un héritage bien au-delà des Jeux Olympiques
Anne Hidalgo a souligné que les Jeux Olympiques ne marquaient pas seulement une parenthèse dans l’histoire de Paris, mais qu’ils représentaient une décennie de travail acharné et laisseraient un héritage durable pour les générations à venir. La réussite de ces Jeux va bien au-delà des attentes initiales, démontrant que Paris est capable de relever des défis colossaux pour améliorer la ville.
Elle a également précisé que la même conviction et le même engagement avaient été mis dans l'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, reflétant une approche inclusive et déterminée.
L'un des legs les plus significatifs est la dépollution de la Seine, rendant la baignade possible dans le fleuve. Ce projet, autrefois jugé irréaliste, devient désormais une réalité grâce aux efforts accélérés par les Jeux. La ville a également entrepris des initiatives pour réduire la pollution et encourager des modes de transport plus écologiques, tels que le cyclisme et la marche à pied, ainsi que pour planter davantage d'arbres.
Hidalgo a insisté sur le fait que cet héritage n'était pas simplement une initiative temporaire, mais bien un changement durable. Le développement des quartiers, en particulier ceux de La Chapelle et de Seine-Saint-Denis, a été l'un des principaux objectifs. L’ajout d’infrastructures telles que de nouvelles piscines vise à répondre aux besoins d’une jeunesse cosmopolite et diversifiée, renforçant ainsi l'inclusion sociale.
Un choc culturel à venir avec les Jeux Paralympiques
Andrew Parsons, président du Comité International Paralympique, a exprimé son enthousiasme quant à l’accessibilité accrue de la ville, un domaine dans lequel Paris a été poussé à se dépasser. Il a également préparé le public à un véritable "choc culturel" avec les Jeux Paralympiques, annonçant que ces derniers offriraient une expérience unique qui changerait à jamais la perception de la diversité et de la singularité.
Parsons a rappelé que ces Jeux seraient les premiers Jeux Paralympiques organisés par la France, et qu’ils marqueraient un moment historique en changeant le regard porté sur la diversité. Il a encouragé le public à se préparer à vivre un moment inoubliable, rempli de joie, de bonheur et de leçons de vie. De plus, il a précisé qu’il restait encore des places disponibles à des tarifs abordables, afin de permettre à toutes les familles d’assister à cet événement exceptionnel.
Un investissement pour l'avenir
En réponse aux questions sur le coût des Jeux pour la ville de Paris, Anne Hidalgo a précisé que l'investissement initial de 385 millions d'euros a été crucial pour obtenir un financement total de 1 milliard d'euros pour l'État, sous la présidence de François Hollande. Elle a défendu l’idée que si cet investissement n’avait pas été accompagné d’un projet de changement durable, il n’aurait pas été une "bonne affaire". Au contraire, les Jeux Olympiques ont agi comme un catalyseur pour rendre la ville plus écologique, inclusive et engagée.
L'effet d'amélioration immédiat pour les habitants est évident, a-t-elle souligné, expliquant que sans les Jeux, il aurait fallu des décennies pour atteindre les objectifs en matière d’accessibilité et de dépollution. Pour Hidalgo, l'organisation des Jeux Olympiques à Paris s'est avérée être un moteur puissant pour le développement de la ville.
Un modèle de jeux transformateur : accessibilité et héritage Social
Anne Hidalgo a mis l'accent sur la volonté de faire des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 un modèle de transformation urbaine durable, renouvelant ainsi le concept même des Jeux. Depuis 2015, la même ambition a été appliquée à la préparation des deux événements, avec une attention particulière à l'accessibilité universelle, qui va au-delà des simples politiques de handicap pour adopter un regard nouveau. L'objectif est de transformer la ville de manière radicale pour qu'elle s'adapte aux besoins de tous, plutôt que d'exiger des personnes qu'elles s'adaptent à une ville préexistante qui a été concis uniquement par des personnes valides.
Cette transformation se manifeste par plusieurs projets majeurs, tels que la dépollution de la Seine, qui s'inscrit dans une vision plus large de dépollution des océans et des mers, et la reconquête des espaces urbains pour les piétons et les cyclistes, entamée dès 2017 avec la conversion des voies sur berge en pistes cyclables. L'accessibilité des transports a également été une priorité, avec la mise en place de 1 700 plateformes pour rendre les bus accessibles, un effort qui n'aurait probablement pas été entrepris sans l'échéance des Jeux.
Hidalgo a également souligné l'importance de l'héritage social des Jeux. Le défi est de garantir que les sans-abri trouvent un logement stable, et non simplement de les retirer des rues temporairement. La ville s'engage à créer des centres d'hébergement durables et à augmenter le nombre de places disponibles, malgré un budget limité de l'État. En parallèle, Paris continue de promouvoir la mixité sociale en maintenant un taux de 25 % de logements sociaux, affirmant ainsi son engagement pour une ville plus inclusive.
Échange d'expériences avec jeux olympiques de Los Angeles
Enfin, une question a été posée sur les défis auxquels pourrait être confrontée la ville de Los Angeles en tant que future hôte des Jeux Olympiques. Hidalgo a mentionné qu'il y avait une bonne entente avec le maire de Los Angeles, bien que les échanges n’aient pas encore porté sur des détails spécifiques.
Cet article reflète les éléments clés abordés lors de la conférence de presse, tout en mettant en avant l'engagement d'Anne Hidalgo et d'Andrew Parsons pour des Jeux accessibles et inclusifs.